Mardi 23 décembre 2008
J’arrive au « The Palace », je m’installe à mon siège, je regarde le public, tout le monde semble très excité et heureux. Tout le monde sourit à tout le monde.
La salle s’éteint, la musique commence, le rideau s’ouvre.
ELLE est là debout le bras droit en l’air, sa silhouette se détache sur un immense triangle rose de lumière sur fond noir… nous nous levons, c’est l’hystérie. Puis elle avance jusqu’au micro, immaculée.
A cet instant je prend conscience de ce que je suis en train de vivre. Du bonheur.
Elle est toute de blanc vétue, tunique, chemisier, pantalon, chaussures, le tout scintillant sous les projecteurs. L’orchestre invisible jusque là arrive sur deux podiums (un de chaque côté de la scène) sur lesquels sont les musiciens qui se rejoignent au centre de la scène accompagnés par un piano sur un troisième podium plus en avant; au total douze musiciens dont six cuivres. C’est « Teach Me Tonight », puis elle dit bonjour et un garçon hurle pendant un moment de silence « I love you! », elle lui répond ironiquement d’attendre la fin du spectacle, puis enchaîne « I Would Never Leave You ». Sa voix est toujours aussi envoutante. Elle est un peu essouflée mais en rajoute beaucoup avec humour. Un accessoiriste lui donne un siège « metteur en scéne » derrière le rideau, elle fait une remarque sur la beauté du garçon, traîne le siège au centre de la scène, s’assied et c’est « If You Hadn’t, But You Did ». Pour la 4éme chanson elle se lève (le siège disparait), parle de son ami « Charles Aznavour » et de cette chanson sur la différence, puis tourne le dos à la salle – à l’intro je sais que c’est « What Makes A Man A Man? » – et commence à chanter dans le plus total silence.
Emotion, ovation. Je suis là, je n’y crois pas…
Puis se succède « My Own Best Friend », « Maybe This Time », « He’s Funny That Way », « Palace Medley » et « Cabaret ». De temps en temps elle va jusqu’au piano, s’essuie le front avec un mouchoir et se désaltère..
C’est la fin de la première partie, je vais au bar prendre une bière. Je suis heureux.
Seconde partie.
L’orchestre joue l’intro, le rideau se lève et elle esquisse quelques pas de danse avant de chanter « But The World Goes’ Round ». Elle porte pantalon noir et veste « chinoise » noire avec les poignets des manches rouges.
Derrière elle un immense rideau noir sur lequel scintillent des rayons comme un demi-soleil vide en son centre. Derrière ce rideau l’orchestre.
Dans cette seconde partie elle nous raconte l’histoire de sa vie, de ses parents, de ses maris… pour introduire chaque chanson.
Elle est acompagnée par 4 danseurs / chanteurs qui la soutiennent vocalement. Puis c’est « Hello, Hello ». Elle revient avec une nouvelle tenue, tunique longue noire à paillettes, et bottes en daim noir jusqu’aux genoux. « Jubilee Time », « Basin Street Blues » et avec ses boys « Clap Yo’ Hands ». Puis ses boys dansent et chantent seuls « Liza (All The Clouds’ll Roll Away) » et sur la fin de la chanson elle apparaît dans la chorégraphie et eux retournent en coulisses, elle porte pantalon et tunique rouge à paillettes. Puis ses boys reviennent et au milieu d’eux elle danse et chante « I Love A Violin ». Elle parle de sa mère et la mort de celle-ci, puis chante « Mammy ».
Et c’est l’intro de « New York, New York ». On sent que tout le monde l’attend vocalement et elle assure et en rajoute à la dernière reprise du refrain, le public se lève, exulte. Des Larmes. Du bonheur. Je ne suis pas le seul. Cette chanson ne devrait jamais finir…
Puis « I’ll be Seeing You ».
Les rappels n’en finissent pas, elle revient fatiguée, un peu essouflée accompagnée uniquement de son pianiste pour une dernière chanson. Elle s’assied adossée à lui, pose sa tête sur son épaule éclairée par une poursuite et « Merry Little Christmas ».
Au dernier refrain elle se lève accompagnée par la poursuite jusqu’au devant de la scène et la lumière se rallume progressivement jusqu’à la dernière note. Ovation, elle salue à gauche, à droite, devant, en haut, envoie des baisers puis se plante au milieu de la scène dans la même attitude qu’à l’ouverture. Rideau.